mercredi 24 février 2010
Un bon point pour M6
Depuis lundi 8 février 2010, la chaîne M6 a rendu 100% de ses programmes accessibles aux déficients auditifs.
Voici l'évolution de la chaîne.
2004: 400 heures de programmes sous-titrés
2009: 4250 heures en 2009 (soit 59 % de la grille des programmes)
2010: plus de 8000 heures (soit 100% de son antenne)
L'accés aux sourds et mal-entendants a toujours été une priorité pour la chaîne. En 2006, les dessins animés bénéficiaient du sous-titrage, puis en 2008 se sont les clips. M6 a été la première chaîne à sous-titrer en direct ses journaux télévisés et, en 2007, les retransmissions de football, ainsi que les émissions politiques pendant les campagnes électorales.
De plus, toutes les chaînes du Groupe bénéficient également des investissements dans le sous-titrage : W9 a ainsi délivré en 2009 plus de 45% de ses programmes sous-titrés, dépassant largement l’obligation de 40%, requise pour 2010.
Comment les autres chaînes vont-elles évoluer?
Affaire à suivre...
Isabelle Morini-Bosc
Il y a des gens qui sont partout, qui travaillent beaucoup mais qu’on ne voit jamais (ou rarement) à la télévision. C’est exactement le cas d’Isabelle Morini-Bosc qui est une journaliste française, spécialiste des médias.
Elle intervient le matin dans RTL du lundi au vendredi.
Elle co-anime "Les dessous de l’écran" tous les samedis à 18h20 toujours sur RTL.
Elle est chroniqueuse et éditorialiste pour le journal "TV Magazine".
Durant la saison 2004-2005, elle tiens la rubrique télévision dans "Le grand journal" de Canal+.
En 2007, elle est l’auteur de "Plus belle la vie, le livre d’or"; ouvrage consacré à la série de France3.
Elle participe à l’émission "Le grand concours des animateurs" sur TF1
Une question se pose. A quel moment de la journée Isabelle Morini-Bosc, la cinquantaine pétillante, trouve-t-elle le temps de regarder la télévision? La réponse fournie par la personne concernée: c’est en partie la nuit car elle n’a pas besoin de beaucoup de sommeil.
Sa voix, reconnaissable entre mille, divulgue des analyses et avis très pointus sur le petit écran. Si une critique n’engage que la personne qui la dit, Isabelle tape souvent dans le milieu de la cible.
Le petit bémol serait qu'elle exploite peu la TNT mais, avec du recul, il est difficile d'être très complet avec le faible temps qu'elle dispose à l'antenne.
Isabelle Morini-Bosc devrait être plus exposé dans les médias car elle pourrait être aux directeurs de chaînes ce qu'un psy est à son patient. Elle pose les bonnes questions et fait les bons constats qui permettent d'évoluer et d'avancer. A méditer...
mardi 23 février 2010
Le web devient-il indispensable à la télé?
Très souvent, l’épilogue d’une fiction se déroule quelques temps après l’histoire narrée.
"Clem, maman trop tôt" est une fiction diffusée ce lundi 22 janvier sur TF1. Le téléfilm met en avant la grossesse (accidentelle) d’une lycéenne. La scène finale montre la jeune femme à la maternité entourée de sa famille. On ne reste pas sur notre fin mais il manque le petit truc; l’épilogue avec le futur de l’adolescente.
Pas de panique! TF1 innove en mettant une vidéo en ligne sur son site internet. Il s’agit d’une séquence de 2 minutes annoncée comme un bonus qui reprend les 15 dernières secondes du téléfilm et qui est suivi par l’anniversaire de Valentin (car c’est le prénom de l'enfant). Et là, on retrouve tout les éléments d’un épilogue : la mention "Trois ans plus tard…", un panoramique de la famille avec la voix-off de Clem narrant le devenir des personnages principaux du téléfilm.
Internet est désormais un outil essentiel pour compléter le petit écran. Toutes les chaînes ont leur site avec des pages spéciales pour leurs programmes (avec photos, vidéo et forum). Des chaînes d’information comme BFMTV diffuse leurs programmes en simultané sur le web. Pour certains programme de téléréalité, des "after" en direct prennent le relais sur la toile après les primes. Et maintenant, on trouve des bonus exclusifs.
Quelle est la prochaine étape ?
lundi 22 février 2010
Le juge est une femme
Le juge est une femme! Voilà une série française qui a su évoluer avec son temps.
Apparue sur TF1 en novembre 1993 sous le nom "Florence Larrieu, le juge est une femme", cette série met en scène une juge d’instruction confrontée à diverses enquêtes criminelle. En neuf années, Florence Pernel tourne 17 épisodes et fini par quitter les couloirs du palais de justice. En 2002, Marine Delterme endosse le rôle d’Alice Nevers qui provoque un changement de nom à la série. Après un départ prudent (2 épisodes par an entre 2002 et 2004), le rythme de tournage devient plus énergique: 33 épisodes depuis 2002.
Pourquoi ça marche?
La production a très bien négocié le passage au format 52 minutes en 2007. De ce fait, la série a su se donner un rythme soutenu tout en gardant l’exploration de la vie privée du personnage principal. Ceci est d’autant plus vrai depuis les deux dernières saisons où on a pu suivre la grossesse de Madame la Juge.
Que ça soit Florence Larrieu ou Alice Nevers, la juge supervise toujours les enquêtes d’un inspecteur. Ils ont changé au fil des saisons mais les profils sont restés les mêmes: beau gosse, intelligent, très protecteur envers leur supérieure (voir même parfois amoureux) ; Les rôles ont été tenus par Frédéric Diefenthal (1993-2000), Richaud Valls (2002-2004), Arnaud Binard (2002-2007) et Jean-Michel Tinivelli (depuis 2007). Depuis 2000, Jean Dell incarne le greffier Lemonnier qui se montre minutieux et très attentif au juge. C’est le stéréotype de la profession et c’est ce rôle qui apporte la petite touche humoristique de la série.
Les scénarii ont également évolué avec le temps. Fini les textes franchouillards longtemps critiqués pour le public et place à des scénarii qui pourrait rendre jalouse certaines séries américaines. Tout en restant très réalistes, la juge se trouve face à des intrigues probables, sortant de l’ordinaire et qui se règle en général sans artifice scientifique.
Pour les décors, la série nous offre de beaux intérieurs parisiens bourgeois comme le palais de justice, un commissariat sombre avec une salle d'interrogatoire similaire à ceux des série policière d'outre atlantique et de très belles vues de la capitale.
Enfin, depuis 2007, le générique s’est aligné sur le style de la série: court, simple avec de belles couleurs et une musique sinueuse qui annonce un certain suspense (voir la vidéo ci-dessous).
Toujours depuis cette date, les épisodes se terminent sur la musique (très mélodieuse) "Pride" de Syntax en montrant une succession de scène avec les différents protagonistes de l’épisode. Cette pratique innovante est devenue la signature de la série.
En conclusion, il s'agit d'une série américaine made in France.
Pour ceux qui n’ont pas regardé cette série par peur de tomber dans un classique du genre français, à l’occasion, regardez un épisode de "Alice Nevers, le juge est une femme" et appréciez-le à sa juste valeur.
La TNT est irrespectueuse!
Le générique recense l'ensemble des personnes physiques ou morales qui ont participé à la création d'une œuvre cinématographique et présente leurs noms au début ou à la fin du film.
Initialement, le générique de début consiste juste en une présentation formelle (titre, participants...). Il remplit une fonction explicite d'ordre administratif. C’est en quelque sorte la fiche d'identité du téléfilm. On y trouve généralement les personnages principaux. Ce générique est identique pour tous les épisodes d’une même saison. C’est seulement pendant la première scène que l’on trouve inscrit sur l’écran les noms des acteurs présent uniquement dans l’épisode en question, la production et la réalisation.
Progressivement, les réalisateurs ont transgressé les règles afin de mieux immerger le spectateur dans l'œuvre ; des réalisateurs ont introduit un "prégénérique", c'est-à-dire une séquence d'action située avant le générique. Il y a deux cas de figure : soit il s’agit d’une scène sans rapport avec le film en lui-même, soit c’est l’intrigue de tout ce qui va suivre (scène de meurtre pour une série policière). Certains téléfilms n'ont pas de générique de début mais uniquement des bandeaux durant la première scène (Louis la Brocante, Julie Lescaut depuis 2007 ou encore des téléfilms pilotes).
Le générique de fin présente le plus souvent tous les acteurs et précise les personnages qu'ils incarnent, il détaille également l'ensemble du personnel technique ainsi que la musique utilisée.
Les génériques sont en quelque sorte la signature d’un ouvrage. Celui du début pour la forme et le final pour le fond du téléfilm.
Pourquoi parler de ça aujourd’hui? Pour une seule et simple raison : les génériques sont en danger! Les chaînes de la TNT diffusent beaucoup de téléfilm et de série. Sûrement pour gagner du temps, les génériques de fin sont coupés au bout de 10 secondes de déroulement des noms et ceux de début sont absents lorsque quand plusieurs épisodes sont diffusés à la suite. Cette pratique est plus souvent pratiquée sur les séries françaises.
Accepterait-on "Sorry" de Madonna sans sa célèbre introduction musicale?
Accepterait-on "La liberté guidant le peuple" sans la signature d’Eugène Delacroix?
Accepterait-on "Les misérables" sans le nom de Victor Hugo sur la couverture du roman?
Messieurs les directeurs de chaîne, arrêtez de tronquer les œuvres que vous diffusez. On ne touche pas à un produit artistique sauf si on en est l’auteur.
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