jeudi 4 mars 2010
Victoire Bonnot
Quand j’ai dit que j’allais regarder “Victoire Bonnot” sur M6, une amie m’a dit : “tu ne vas quand même pas regarder ça !” Quand j’étais enfant, à table, on m’a toujours dit “il faut goûter avant de dire je n’aime pas”. Une fiction est à la télévision ce que le plat de résistance est à un repas. Alors j’ai goûté…
Avant de mettre à la soupe à la bouche, j’ai toujours regardé son aspect en commençant par inspecter les ingrédients.
Un grand tapage médiatique à eu lieu en amont autour de “Victoire Bonnot”. La raison est simple ; Valérie Damidot est l’actrice principale. Elle n’est pas la première animatrice à ce lancé dans le jeu de comédien (Laurence Boccolini par exemple) mais leur premier passage est toujours très attendu. Valérie Damidot est la “Madame Déco” de M6. Très populaire, elle dynamise ses émissions en faisant le pitre ou en chantant. A ces côtés dans le téléfilm, on trouve Shirley Bousquet qui est une valeur sûre de la chaîne (Caméra Café, Suspectes).
L’assiette où se trouve la soupe avait également son importance et j’avoue que j’appréciais peu la vielle vaisselle de Mémé.
Victoire Bonnot est une CPE (Conseillère Principale d’Education) dans un lycée de province.
Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un CPE, voici la définition : Personne qui participe au fonctionnement de l’établissement (assiduité des élèves, organisation de la surveillance...), collabore avec les enseignants et anime la vie lycéenne. Voici donc une profession jamais mise en avant à la télévision.
Dans la revue de presse, on peut lire que Victoire Bonnot exerce son métier avec passion, enthousiasme et détermination. Elle applique ses méthodes peu communes pour veiller au bon fonctionnement de la vie scolaire et n’hésite pas à bousculer sur son passage le moindre obstacle susceptible de l’écarter de l’objectif qu’elle s’est fixé : aider les autres..
Au regard de tout ça, je m’attends à un mélange de “L’instit” et “Mademoiselle Joubert” mais version adolescent.
Arrive le moment de la dégustation.
Ca commence mal : je n’accroche pas sur le générique composé d’une succession d’images très colorées sur une musique qui aurait pu être réalisée sur un synthétiseur (voir vidéo ci-dessous).
Je rentre facilement dans le film. Valérie Damidot est convaincante dans son rôle et je retrouve quelques éléments de mes années-lycée. Il ne faut pas attendre longtemps pour cibler les deux sujets évoqués : la prostitution et la dépendance aux jeux sur informatique. Malgré le langage parfois crû de la CPE (voir vidéo ci-dessous) et des faits improbables (comme par exemple la confiscation de tous les téléphones mobiles des élèves), le téléfilm se laisse regarder.
Ce qui change dans cette série, c’est que l’héroïne met le doigt sur les problèmes, donne des solutions pour avancer mais elle ne les règles pas définitivement. Dans l’épisode pilote, une élève continue dans la prostitution et l’accroc aux jeux fini dans le coma!
La dernière cuillère de soupe m’a donné envie d’en reprendre. En effet, la scène finale révèle un secret de la personnalité de Victoire et cela donne envie d’en savoir plus.
Une fois l’assiette terminée, il y a toujours quelqu’un pour dire : “Alors tu as aimé finalement !”.
Et bien oui, j’ai aimé. Je n’en mangerai pas tous les jours mais ça a un goût particulier qui n’est pas déplaisant. A la vue des audiences, je constate que je ne suis pas le seul à avoir testé : 4,7 millions de téléspectateurs et 19% de PDM. M6 réalise donc sa meilleure audience avec une fiction française depuis le mois de mai 2007. C’est donc sans surprise que j’ai appris ce matin qu’un nouvel épisode va être mis prochainement en boîte.
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